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Détox émonctoires

24 juillet 2018
Evite d’avaler les toxines pendant la détox pour qu’elle soit efficace

TUTO DETOX ÉMONCTOIRES :
« Décrasser pour mieux kiffer »

« ENCORE UN TUTO DÉTOX DE PLUS SUR LA TOILE, BORDEL, ARRÊTEZ DE ME FAIRE CROIRE QUE JE SUIS PLUS TOXIQUE QU’UN FOUTU POT D’ÉCHAPPEMENT PARISIEN ! »

 

Je te rassure, j’ai à peu près la même réaction que toi chaque fois que je tombe sur ce genre d’article au gré de mes pérégrinations internet. Et pour cause : ces dernières années, la toile a vu fleurir à peu près autant de posts sur le sujet qu’on ne compte de boutons sur le front d’un adolescent de quatorze ans. Soyons fou, questionnons-nous maintenant sur les causes qui ont pu nous conduire à un tel acharnement médiatique ?
Ok, il y a l’effet de mode. Ok, tout le monde surfe sur la verte vague du « c’est beau c’est bon c’est bio ». Ok, ça fait vendre des smoothies, des extracteurs de jus et autres produits miracles. Mais n’oublions pas cette sainte vérité : il n’y a pas de fumée sans feu !

Pour bien se détoxifier, il faut bien se connaître

Fonctionnement de l’organisme : back to basics

 

Comment tu comptes te nettoyer correctement sans même savoir comment tu fonctionnes, bordel ? J’EXIGE ta plus franche attention sur les quelques lignes qui vont suivre, parce que sans ça, « tu pourras toujours courir dans tous les sens, mais tu ne feras jamais aucun pas » (citer Kery James dans un tuto détox : check).

Pour commencer, faut que tu intègres que ton organisme carbure ni plus ni moins comme une bonne vieille 4L. Il reçoit des ressources de l’extérieur (eau, air, nourriture, soleil) qui sont transformées en énergie par les différents processus métaboliques (digestion, respiration…). Cette opération produit deux types de déchets : des cristaux durs et blessants – plutôt des résidus protéiques ; et des colles, généralement dues à des glucides ou lipides en excès, mal évacués.

 

S’ils ne sont pas évacués en temps voulu par ton organisme, ils vont venir t’encrasser de l’intérieur : les cristaux auront tendance à occasionner des symptômes type arthrite, sciatique, calculs ; tandis que les colles occasionneront plutôt des maladies « coulantes » type glaires, sinusites, rhinites, et autres perturbations digestives. Ajoute à ça un bref état des lieux du monde dans lequel tu vis, même sans rentrer dans le détail, ça finit toujours dans un trip un peu trash et déprimant : air pollué aux particules, bouffe blindée d’engrais, pesticides et autres PCB, eau chargée de résidus métalliques et médicamenteux… Bref, tous les jours on se salit à mort, mais rassure-toi, la nature est bien faite et ton corps évacue tout ce qu’il peut au fur et à mesure.

 

C’est d’ailleurs le truc le plus important à retenir de ce paragraphe, ton corps fait TOUJOURS de son mieux pour s’auto-nettoyer et se régénérer. Ainsi entre en jeu le principe d’homéostasie : pour maintenir la vie, tout ton organisme essaie de maintenir un milieu intérieur stable, et donc une composition sanguine qui ne fait pas de vagues. A ce titre, s’il en a la capacité, il poussera systématiquement les toxines du sang vers les portes de sorties, nos fameux émonctoires. On peut en dénombrer cinq principaux : le foie, les intestins, les reins, la peau et les poumons. Sauf que si toutes ces issues sont déjà bouchées, et bien tu vas accumuler à l’intérieur, vers les cellules et l’intérieur des tissus – raison de plus pour les maintenir ouvertes.

 

Coup de bol, t’es pas encore aussi saturé que le filtre à air de ta 4L, mais c’est pas la peine d’en prendre le chemin – d’ailleurs, on n’a jamais vu quiconque retrouver une santé de fer en doublant sa consommation de clopes. Allez, on se motive, aujourd’hui on prend le chemin inverse : il est grand temps d’expulser un peu la suie qui encombre ton organisme.

Evite d’avaler les toxines pendant la détox pour qu’elle soit efficace

Ouverture des vannes : mode d’emploi

 

Tu traverses maintenant l’impatience du chaton qui a trop joué dans la flaque de boue ? Avant de sauter dans la baignoire, il y a quelques règles que tu dois connaître :

 

ON COMMENCE PAR ARRÊTER DE SE SALIR. Ça peut paraître bateau comme remarque, mais si tu t’envoies trois burgers et une pizza par jour pour satisfaire ta « fringale post pétard de weed », t’auras beau boire un jus de citron à jeun chaque matin, tu ne risques pas d’avancer beaucoup… alors commence donc par te mettre une petite hygiène de vie « douceur » : repas légers, activité physique régulière et dodo avant 00h.

 

ON NETTOIE UN SEUL ORGANE À LA FOIS. Si tu te mets à stimuler tout ton organisme en même temps, ça risque de te pomper pas mal d’énergie – et on ne veut pas risquer le burn-out. Pour bien comprendre ce mécanisme, je te propose une ludique expérience. Prends ton stagiaire marketing, et demande-lui de gérer la compta et les ressources humaines en plus de ses tâches quotidiennes : il va transpirer les premiers jours… et dans une semaine il sera plus fumé qu’un saumon à la nouvelle année.

 

ON SE MÉNAGE DES PAUSES RÉGULIÈRES. Lorsque tu draines, tu libères des toxines qui étaient en dormance au fin fond de tes cellules depuis longtemps. Et si tu en remets plus en circulation dans ton sang que ton organisme n’est capable d’en faire sortir… PAF, ça risque de faire pire que des Chocapics et de créer des symptômes pas hyper funky. Alors n’hésite pas à t’offrir des moments de douceur et te laisser le temps de recharger les batteries régulièrement !

 

T’as bien noté les bases ? C’est parti mon kiki, il est temps de lancer la purge de ta vie !

Le foie, taulier du poste

Comme tu es lecteur assidu, tu connais déjà l’importance de ce précieux organe, isn’t it ? – (et sinon, t’as plutôt intérêt à faire tes révisions illico presto en cliquant sur le body-trip n°5 : Arrêt en station obligatoire – le foie, super organe clé du système digestif. Premier nettoyeur devant l’éternel, c’est le nerf de la guerre : s’il est engorgé et ne fonctionne pas correctement, ton métabolisme tout entier va tourner au ralenti. Réciproquement, si on le remet au top, tu vas faire DES ÉTINCELLES ! Meilleur stockage des nutriments, parfaite assimilation des graisses, traitement des déchets optimal et j’en passe… Il est temps de passer à l’action !

Tu trouveras sur le net des tas de cures du foie différentes (cure de citron, protocole du docteur Clark, etc.). Nombre d’entre elles portent leurs fruits, quand d’autres épuisent probablement plus qu’elles ne guérissent. Ne souhaitant pas prendre parti dans ce débat sans fin, on se contentera ici de lister des plantes qui ont « métaboliquement » fait leurs preuves auprès de ce précieux organe.

Top 5 des plantes pour nettoyer ton foie : romarin, artichaut, radis noir, boldo, pissenlit.

Pour drainer le foie, on utilisera principalement des plantes dites cholérétiques ou cholagogue. Elles ont pour particularité de stimuler la production de bile et donc, de favoriser l’excrétion des déchets. Dans le top 5, on retrouve l’artichaut, le radis noir, le romarin, le boldo et le pissenlit. À toi d’adapter la posologie selon ton mode de consommation – ampoules, gélules, infusions, décoctions ou directement frais dans l’assiette, tout est bon à prendre !

 

Cependant, il te faudra faire un choix : tu n’iras pas plus vite en te faisant des cocktails drainant de la mort avec tout ce qui te passe sous la main. Pour la petite histoire, j’ai moi-même tenté un jour une tisane détox maison un peu corsée à l’aube de la « période expérimentale » de ma vie.
J’ai donc à l’époque préparé une brave décoction avec de l’artichaut séché, des racines de pissenlit et du boldo. Je me suis endormi en paix après avoir ingurgité un demi litre de ma potion magique. J’ai passé les 48h qui suivirent plié en deux de douleur au foie, avec une nausée du démon. Pur kiff.

 

En revanche, il sera bien plus pertinent d’ajouter à ta cure un régénérant hépatique afin de soutenir la reconstruction cellulaire. Deux solutions naturelles se partagent le trône, j’ai nommé le desmodium et le chardon marie. Ces deux plantes sont très souvent utilisées en cas de cirrhose ou autres troubles profonds et ont pour principe actif d’activer la régénération cellulaire.

 

Let’s start cleaning, bébé ! Fonce dans la première biocoop venue, sélectionne un ou deux drainants à alterner d’un jour sur l’autre, ajoute un régénérant que tu goberas quotidiennement, complète ton panier par des bons fruits et légumes frais, évite l’alcool et autres polluants. On se retrouve dans un mois jour pour jour pour le débrief’.

Les intestins lustrés comme jamais

Les déchets traités par le foie sont évacués SANS COMPROMIS dans les intestins, via la bile. Le problème, c’est que même à ce niveau, les toxines ne sont pas complètement neutralisées et peuvent causer des dommages à ta vaillante tuyauterie : irritation et fragilisation de la muqueuse, affaiblissement de la flore intestinale, perturbations du transit diverses et variées… Bref, l’idée étant juste d’éviter que cet amas de saloperies ne stagne trop longtemps ou ne cause des dommages, on va devoir bouger à plusieurs niveaux.

 

Premier objectif : faut qu’ça sorte ! et vite s’il vous plaît. En période de détox, on va donc tout faire pour éviter la constipation. Et pour ça, rien de tel qu’une alimentation riche en fibres. On part donc sereinement sur des WAGONS QUOTIDIENS de fruits et légumes. Dans le cas d’un intestin déjà sensible et irrité, on réduira les crudités pour privilégier les légumes cuits et surtout les fibres solubles, plus douces à la digestion : bonjour psyllium, graines de chia et lin broyées, flocons d’avoine, haricots, lentilles et autres légumineuses !

Une alimentation riche en fibres évite la constipation

Une fois que le transit est facile et régulier, il faut éviter que les toxines ne repartent dans le circuit sanguin. Il peut alors être bon d’adjoindre à sa cure détox une cuillère à soupe quotidienne de charbon actif. Véritable pompe à poison, il ne laissera aucune chance de fuite aux substances toxiques qu’il rencontre : métaux lourds, insecticides et pesticides, solvants, stupéfiants… la liste est longue. A prendre loin des médicaments si tu dois en conserver les effets !

 

La touche du maître pour garder un intestin au max durant toute sa cure – et même au quotidien, bichonner sa flore intestinale. N’oublie jamais que des milliards de braves petites bactéries bossent pour toi en permanence : elles assurent la protection de ta muqueuse, t’aident à digérer, et à nettoyer toutes les cochonneries que tu leur balances non-stop sans plus de considération.
Si elles se retrouvent noyées sous la tâche… C’est pénible à dire mais… Beaucoup d’entre elles vont mourir, comme dans Hamlet.

 

Aussi il est DE TON DEVOIR de leur apporter des renforts réguliers pour ne pas qu’elles se retrouvent dépassées par l’ampleur des événements. C’est là qu’intervient la consommation quotidienne de probiotiques alimentaires, étape INDISPENSABLE TU M’ENTENDS pour prendre soin de ton intestin. Alors on sourit à la vie et on mange fermenté mon lapin : choucroute, pickles, cornichons, miso, kéfir, et autre kombucha sont autant de saveurs qui vont sauver ton bide et dont tu ne pourras bientôt plus te passer.
Tant que t’es là, prends une minute pour approfondir le sujet, fais un saut sur le « TUTO – Quatre étapes clés pour un intestin au top de sa santé« . Ça vaut carrément le détour, parole de scout.

De bons reins du soir au matin

Les reins, Toi-Même-Tu-Sais, sont les grands nettoyeurs du sang. Même qu’ils filtrent pas moins de 150 litres de plasma sanguin par jour, pour produire entre un et deux litres d’urine. Autant te dire que si t’étais aussi consciencieux et efficace dans ton taff, tu pourrais t’envoyer à l’aise huit semaines de vacances par an que ça ne se verrait pas.

 

Pour te donner une image, c’est comme si chaque jour, on faisait passer une baignoire d’eau sale dans deux petits filtres à peine plus gros que des raviolis japonais. Pas étonnant qu’à la longue, un peu de crasse s’accumule et que ça devienne un peu moins fluide. D’ailleurs, ça peut aller jusqu’à former des cailloux durs, les fameux calculs rénaux – et arrivé à ce stade tes sessions vidange risquent de devenir un peu moins confortables. Bref, on va tenter d’éviter ce genre d’inconfort avant qu’il ne survienne. Là encore, ça va se passer dans la tasse et dans l’assiette.

Le meilleur filtre peut s’encrasser et former des cailloux

Dans la catégorie « mes tisanes préférées qui stimulent le drainage rénal », je te conseille l’aubier du tilleul, le pissenlit et la décoction de queues de cerise – mention spéciale pour cette dernière ! Deux à trois tasses par jour pendant une à deux semaines, c’est la garantie d’un apport massif de flavonoïdes et de tanins ; bien connus pour leur puissante action diurétique.

 

Côté assiette, tu vas commencer par éviter de napper tous ces plats de sel – ça t’évitera d’augmenter tes chances de faire de l’hypertension artérielle, terreau tristement aggravant de l’insuffisance rénale… Parallèlement, plein focus sur les légumes à faible teneur en potassium (afin d’éviter de se rajouter du boulot) et riches en antioxydants et produits sulfurés (qui aideront à l’évacuation des toxines du sang). Ça part sur les indémodables asperges, de l’ail en veux-tu en voilà, et une avalanche de crucifères à toutes les sauces (choux, poireaux, oignons). On n’oubliera pas de bien s’hydrater entre les repas et de s’envoyer une tranche de pastèque au goûter pour aider à l’hydratation et donc à l’évacuation de l’urine.

 

Encore une fois modération est de mise, même pour ce qui est de l’apport hydrique : il s’agit de boire suffisamment pour accompagner l’évacuation des déchets mais certainement pas d’épuiser nos précieux filtres en les sollicitant à outrance ! Et franchement, quand on mange déjà un max de fruits et légumes cru, rien n’oblige à ingurgiter un jerrican de flotte par jour, contrairement à ce que raconte la légende urbaine. Déjà, si tu te contentes de boire de L’EAU à ta soif et pas de la bière à excès, ça sera un grand pas de fait, pas vrai ?

Peau-lisson ou Peau-tiron ?

Pour t’aider à deviner quel est le quatrième émonctoire, j’ai glissé quelques indices dans le titre. On se concentre… Tu le tiens ! Bienvenue dans la section qui va traiter de ton épiderme !

 

Qui l’eut cru, que l’on puisse évacuer des déchets par la peau ? Et pourtant, c’était si évident… Malgré sa discrétion, ton émonctoire cutané t’offre une surface d’élimination considérable – entre 1,5 et 2,2m, tout de même ! Mieux, c’est même une double voie de sortie ; à la fois capable d’évacuer des déchets de type « cristaux » via la sueur, et des déchets de type « colle » à travers le sébum produit par les glandes sébacées (acné tardive, quand tu nous tiens).

 

C’est donc un premier mystère qui s’éclaircit en live : si tu pâtis encore d’une acné régulière ou de crises d’eczéma / urticaire récurrentes qui ne sont plus liées à aucune perturbation hormonale, c’est que ton corps cherche un moyen d’évacuer des déchets en surnombre et que tes autres émonctoires (foie, intestins et reins) croulent déjà sous la tâche. Un grand nettoyage s’impose, tu es au bon endroit. Tu tombes à pic, j’ai quelques « tips » bien sentis juste pour toi.

 

En premier lieu, il faut que ta peau respire correctement. Tu éviteras donc de vivre en permanence enroulé dans du lycra ou de la cellophane, et tenteras de t’exposer le plus possible à la lumière – je te l’accorde, la température ou le contexte social limitent parfois les possibilités.

Rien de tel qu’un petit brossage à sec pour se réveiller le matin !

Pour favoriser l’ouverture des pores, il est maintenant question de virer les peaux mortes qui encombrent. Gommage, tu me diras ? Pourquoi pas, mais j’ai bien mieux que ça : le brossage à sec. Oui oui monsieur, comme les chevaux c’est bien ça. Empare-toi d’une bonne brosse de bain au poil moyen, et le matin au réveil tu te « ponces » tout le corps avec. Dans la pratique, il y a même une « règle de l’art » pour bien faire : tu pars des extrémités et tu frottes toujours vers le cœur, en insistant bien sur les aines et les aisselles.

 

Un peu tonique les premiers jours, j’te jure qu’au bout d’un moment on ne peut plus s’en passer – ça vaut tous les cafés du monde. Double intérêt : on dégage la vieille peau qui encombre, mais surtout on active les circulations sanguine et lymphatique pour maximiser A MORT l’évacuation des toxines. Une avalanche de bienfaits pour une overdose de bonheur.

Une fois que ta peau respire comme jamais, il faut que tu transpires à fond. Je ne vais probablement pas te surprendre en évoquant la possibilité que tu quittes ton ordinateur ou ton smartphone quelques heures par semaine pour t’adonner à une quelconque activité physique – si tu n’as jamais essayé, tu verras à quel point c’est susceptible de te faire suer. Seconde option si tu en as l’opportunité, un petit coup de sauna une à deux fois par semaine. Enfin, moins écologique mais tout autant efficace, c’est parti pour un Paris-Roubaix chauffage à fond dans la Twingo tuning.

 

Au rayon végétal, pour une fois je vais essayer de te la faire courte : je ne retiendrai que la bardane. Quatre ou cinq grammes par tasse en décoction (s’il s’agit de la racine) ou de feuille infusée, et tu as ta potion magique. Que tu l’avales en tisane ou appliquée directement sur la peau, la bougresse a fait ses preuves sur les affections cutanées. Bourrée d’hormones végétales et d’arctigénine, elle possède des propriétés adoucissantes, anti-inflammatoires, et même anti-tumorales !

 

Maintenant que ton cuir évacue à pleine balle et se purifie un peu plus chaque seconde, il ne te reste plus qu’à le nourrir et l’assouplir avec toute la douceur du monde. Rien de tel pour clore ce chapitre qu’une petite technique ayurvédique aux multiples vertus tout droit venue des Indes, l’auto-massage à l’huile de sésame. Régénérant mais surtout antioxydant, ce petit geste t’aidera à neutraliser les effets négatifs des déchets excrétés par ta peau pendant ta détox.
Commence par fermer les volets, allume juste une bougie : que tu aies foi ou pas en cette sainte pratique, je ne connais pas le moindre individu réticent à s’apporter vingt minutes de pure tendresse avant de se coucher.

Bien ventiler, le secret pour bien détoxifier

Détoxination… à pleins poumons

Assieds-toi confortablement, travaille tes appuis, là je vais te balancer une de ces réalités tellement lourdes que t’as plutôt intérêt à te sentir bien stable pour l’accueillir. C’est bel et bien par tes poumons que la majorité des échanges entre les milieux intérieurs et extérieurs se font. Tu manges trois fois par jour ? Sache que c’est près de 18 000 respirations qui rythment une journée de 24h. Tu nourris bien plus tes cellules sans même le savoir que lorsque tu passes au drive de ton fast-food préféré. Dans ce contexte, pas étonnant que les poumons aient leur rôle à jouer dans le game de la gestion des déchets du corps.

Dans cette mission, les voies respiratoires sont capables d’évacuer les acides les plus volatiles sous forme de gaz, quand les déchets les plus « compacts » peuvent être excrétés par des poussières, voir des… glaires.

 

Aussi, pour décrasser notre précieux filtre à air, il va nous falloir apprendre à le solliciter à bon escient – je ne prends même pas la peine d’intervenir sur ton rituel « pétard du soir », tu sais ce que j’en pense. Bref, si t’es déjà capable d’éviter de te mettre un demi paquet de clopes par jour, tu vas pouvoir passer à la deuxième étape et t’entraîner à respirer correctement. Objectif : faire en sorte que la respiration profonde devienne pour toi un automatisme. Pas de secret, il va te falloir pratiquer. Je ne vais pas te bassiner avec la course à pied, mais t’auras saisi que l’exercice physique ne peut que te faire du bien. Si tu veux aller plus loin, t’as de la chance, ça fait deux mille ans que nos copains Indiens bossent sur le sujet pour mettre au point des techniques efficaces.

C’est donc TRANQUILLEMENT que je me permets d’inclure une technique de respiration Pranayama, extraite du yoga, dans ce Tuto Détox. Et c’est une démarche PARFAITEMENT assumée parce que je la pratique moi-même de temps à autre, et que ça me fait un bien fou. Check ça bébé, c’est l’heure de la respiration alternée.

 

Bouche-toi la narine droite et inspire par la narine gauche en comptant mentalement jusqu’à 4. Retiens l’air en comptant jusqu’à 8. Bouche maintenant la narine gauche et expire par la droite en comptant à nouveau jusqu’à 8. Finis avec une pause de deux secondes poumons vides. Sans t’arrêter, inspire maintenant par la narine droite, retiens ton souffle et expire par la gauche en maintenant le compte 4-8-8-2. Well done, tu as fait un cycle complet. Tu peux maintenant pratiquer une quinzaine de séries par jour, dès que t’as un temps mort. La légende raconte qu’au bout de vingt et un jours, ta respiration « inconsciente » devient naturellement plus profonde et nourricière. Vingt et un jours je ne sais pas, mais je peux te jurer qu’apprendre à respirer a changé ma vie.

 

Un peu trop dur ?
Pour toi newbie du yoga, essaie la version soft : 2-4-4-1.

En Yoga, les techniques de respiration Pranayama sont idéales pour purifier ses poumons.

Mais si pour le moment t’es bouché comme les toilettes publiques du boulevard Voltaire, on va commencer par utiliser quelques plantes avant de se lancer dans le yoga pulmonaire. La sélection du champion : huile essentielle de thym, menthe poivrée, serpolet, eucalyptus. Deux gouttes sous ton oreiller le soir avant de dormir ou dans ton inhalateur en période de crise, ça fera des miracles. Par contre, INGESTION ABSOLUMENT INTERDITE, pas question qu’à cause de moi tu te crames de l’intérieur !

La détox : un parcours semé d’embûches

Tu transpires désormais plus qu’un oignon sur le feu ? Ta tête résonne comme un gong martelé à coup de pioche ? Ton visage prend doucement mais sûrement l’aspect d’un framboisier avant la récolte ?

 

Courage, l’enfer que tu traverses aujourd’hui est normal – dans le jargon, ça s’appelle même une « crise de détoxination« . Ça veut simplement dire que tu remues un max de déchets enfouis depuis longtemps, et qu’ils essaient de sortir par un moyen ou un autre. Au moment où il y a plus de saloperies dans ton sang que tu ne peux en évacuer, les symptômes désagréables apparaissent. Non pas qu’ils soient nécessaires, mais ils témoignent simplement du début du nettoyage, et s’estompent généralement en quelques jours, une semaine.

 

Attention cependant ! Si la situation devient vraiment très inconfortable à carrément insupportable, lève le pied et arrête quelques temps ta consommation de drainants : il ne s’agit surtout pas que ta détox ne crée plus de dommages que de bénéfices, c’est même tout le contraire. La leçon la plus importante de la santé au naturelle, que tu peux dès à présent te faire tatouer sur le torse :

 

S’ÉCOUTER, C’EST LA CLÉ DU SUCCÈS !
 

Rédaction : Adrien Richard

Illustrations : Juliette Moitron

 

 

Sources :

 

MERIEN, Désiré. La détoxination par paliers. Jouvence, 1995. 96 pages.

 

MORITZ, Andreas. L’incroyable nettoyage du foie et de la vésicule biliaire.

 

BORREL, Marie. Détoxifier son foie sans médicament. LEDUC, 2017. 240 pages.

 

DELCOURT, Alix-Lefief. Le grand livre des cures détox. Leduc, 2017. 267 pages.

 

MORO BURONZO Alessandra. Libérez-vous de vos toxines. Alpen, 2015. 128 pages.

 

Dr SCHMITZ, Thierry. Le foie, forteresse de la santé. www.alternativesante.fr. Juin 2017

Check ton toubib !
 

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