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Slow Food

6 juin 2020
Parce que le confinement laisse place au temps, le choix des produits bio et de qualité redevient une priorité.

Vers un retour à la Slow Food maison ?

Qui ne les a pas vus en passant dans la rue, ces milliers de confinés cachés derrière leurs carreaux embués de vapeurs gourmandes ? Y a-t-il un masque suffisamment épais pour nous protéger du fumet volage échappé de la fenêtre d’un voisin épicurien ?

 

C’est une réalité, le confinement nous impose le retour à la maison. Mais après le troisième ménage de printemps arrive le moment de l’évidence : il faut trouver occupation – sinon gare au pétage de plombs.

Se rappellent soudainement à nous les interminables et fantastiques repas de l’enfance où l’on trépignait sur la chaise. Une infinité de délices millénaires se succédaient sur la table pour nous apprendre à savourer le temps, la joie du célébrer ensemble. Divin exutoire que l’assiette !

Les repas de famille, doux et joyeux souvenirs de l’enfance, ou comment retrouver la convivialité des longs dîners.
Parce que le confinement laisse place au temps, le choix des produits bio et de qualité redevient une priorité.

Alors on allume son ordinateur. On tape fébrilement le vague souvenir d’une recette familiale dans le moteur de recherche. Et c’est fier(e) et déterminé(e), liste au poing, qu’on pousse pour la première fois les portes de son épicerie de quartier. Il y avait marqué « Produits bio, locaux et de saisons » sur la porte – oui, aujourd’hui on liera notre pulsion de mieux faire à notre envie d’un monde meilleur. Peut-être même qu’en partant, on achètera des fleurs.

A n’en point douter, l’un des plus beaux fruits de cette pandémie, c’est l’homme qui reconquiert sa cuisine. Et avec lui, sourient et fleurissent nos artisans et épiciers engagés, devant lesquels les files d’attentes s’allongent chaque jour un peu plus.

 

Rassurons-nous, le COVID-19 ne signera pas la mort du restaurateur. Mais il aura pour sûr ouvert un peu l’oeil du consommateur, qui timidement réapprend à mettre la « bonne bouffe » à l’honneur.

 

 

 

Adrien Richard
Témoignage du Livre blanc Linnovore, « Dangers, Risques et Opportunités de la crise du COVID-19 »